Vous avez 60 ans et voulez lever le pied ? Touchez votre pension avec la retraite progressive en travaillant à temps partiel
La retraite progressive vous permet de travailler à temps partiel et de bénéficier d'une partie de votre pension.
Retraite progressive à 60 ans: le bon timing
Avec la réforme des retraites, l’âge légal recule à 64 ans. La retraite progressive s’active deux ans avant l’âge qui s’applique à vous. En cas classique, elle démarre à 62 ans. En carrière longue avec un départ possible à 62 ans, vous pouvez y accéder dès 60 ans.
Le principe est clair. Vous passez sur un temps partiel de 40% à 80%, validé par l’employeur. La caisse vous verse la fraction de pension égale à la part non travaillée. Vous gardez un salaire, vous touchez une pension, et vous soufflez un peu.
“À 60 ans, je veux lever le pied sans baisser les bras. La retraite progressive met de l’air dans mon agenda et dans mon budget.”
Âge, temps partiel et trimestres: les critères clés
Un seuil s’impose: au moins 150 trimestres validés, tous régimes confondus. Le dispositif concerne les salariés du privé, et s’ouvre désormais aux agents publics et à de nombreuses professions depuis la réforme. Votre caisse vérifie votre relevé de carrière et l’attestation carrière longue si besoin.
Le contrat à temps partiel doit afficher une durée entre 40% et 80% d’un temps plein. L’accord de l’employeur reste nécessaire. En multi-employeurs, chaque contrat doit respecter la borne. Tenez une trace écrite et une quotité claire.
La retraite complémentaire Agirc-Arrco suit le même mouvement pour les salariés. Vous recevez la part de complémentaire liée à la quotité non travaillée. Vos cotisations sur le salaire à temps partiel continuent de créer des droits. Le tout sera recalculé au départ définitif.
- Vérifier vos trimestres et, si besoin, votre attestation carrière longue
- Négocier un temps partiel entre 40% et 80% avec un planning stable
- Déposer une demande de retraite progressive auprès de vos caisses
Combien allez-vous toucher à la retraite, et quand?
La règle de calcul tient en une ligne. Pension versée = pension théorique × part non travaillée. Si vous travaillez à 60%, vous touchez 40% de votre pension. Exemple: pour une pension théorique de 1 800 € brut, la portion versée sera de 720 € brut.
“La retraite progressive m’a permis d’assurer mes fins de mois, sans perdre le lien avec l’équipe ni mes droits pour plus tard.”
Le versement est mensuel, comme une pension classique. Vous cumulez salaire à temps partiel et pension partielle. Les montants subissent les prélèvements sociaux usuels. Un simulateur interne à votre caisse aide à fixer la bonne quotité.
Bonne nouvelle pour la suite. Pendant la retraite progressive, vous continuez à acquérir des trimestres et des points, dans la limite des revenus versés. Au départ définitif, toutes vos cotisations se comptent. La caisse recalcule alors votre pension sur l’ensemble de la carrière.
L’âge d’accès dépend de votre parcours. Cas standard: retraite à 64 ans, retraite progressive à 62 ans. Cas carrière longue avec départ à 62 ans: retraite progressive possible à 60 ans. Départs plus précoces pour carrière longue (selon trimestres avant 16, 18, 20 ou 21 ans) ajustent d’autant l’accès à la formule.
Démarches pas à pas
Premier geste: demandez un temps partiel formalisé. Proposez un taux clair et un planning stable. Anticipez, idéalement deux à trois mois avant la date visée. Conservez l’accord écrit de l’employeur et tout avenant au contrat.
Deuxième geste: saisissez votre demande de retraite progressive auprès de la caisse de base et de votre complémentaire. Joignez contrat, fiches de paie récentes et relevé de carrière. En cas de carrière longue, ajoutez l’attestation. Le versement peut démarrer le mois qui suit la validation du dossier.
Points d’attention et stratégies
Un point de méthode: l’accord de l’employeur reste la clé. Appuyez votre demande avec un planning utile au service. Proposez un test sur six mois. Dans la fonction publique, vérifiez les règles internes de temps partiel et l’avis du service RH.
Veillez à valider 4 trimestres par an si possible. Ajustez votre quotité ou répartissez vos heures pour franchir le seuil de validation. Surveillez vos points Agirc-Arrco et vos primes. Un bilan retraite et une simulation chiffrée aident à caler le bon taux d’activité.
La vie bouge, votre quotité aussi. Vous pouvez modifier le temps partiel, en accord avec l’employeur, avec un impact sur la part de pension versée. Pensez à vos droits chômage, à votre mutuelle et à la prévoyance. Gardez votre attestation carrière longue à jour pour sécuriser la date de départ final.